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Les Eucalyptus considerés comme les autres espèces

Les Eucalyptus considerés comme les autres espèces

25-1-2014

Sur les trois premiers mois de la législation polémique, 92% de l’aire de nouvelles forêts ou de reforestations est de cette espèce.

Les eucalyptus dominent la plantation ou la reforestation à l’abri de la nouvelle législation que les organisations environnementales et certains universitaires veulent révoquer.

Le nouveau régime légal, publié en juillet dernier et en vigueur depuis octobre, considère les eucalyptus comme une autre espèce forestière, n’étant pas assujetti à la règlementation propre qui existe depuis 1988.

Conformément à la loi, la plantation de nouvelles aires forestières (arborisation) ou la reforestation d’aires dégradées, coupées ou consumées par l’incendie (nouvelle arborisation) est assujetti à une autorisation quand la superficie occupée est supérieur à deux hectares. En dessous de ce seuil, il suffit d’une communication préalable. La règle vaut pour toutes les espèces.

Entre le 17 octobre et le 31 décembre, l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF) a reçu 193 demandes d’autorisation et 175 communications préalables, pour des interventions qui couvrent au total, 2626 hectares. La très grande majorité de cette aire est dominée par l’intention de planter des eucalyptus (92%). Du restant, la moitié est consacrée au pin parasol et le reste est réparti entre les diverses autres espèces.
Les nombres confirment une tendance qu’on observe dans la forêt portugaise il y a au moins deux décennies. Cette aire d’eucalyptus tend à augmenter continument à cause de son rendement économique à court terme. Selon les données les plus récentes de l’Inventaire Forestier National, les eucalyptus ont eu une croissance de 13% entre 1995 et 2010 et sont aujourd’hui l’espèce dominante de la forêt portugaise, avec 812 mille hectares plantés.

En sens contraire chemine le pin parasol décimé par les incendies, par une infection (le nématode) et par le conséquent désintérêt de son exploitation. L’aire occupée a descendu 27% entre 1995 et 2010 et l’espèce qui, avant étant dominante, est maintenant en troisième position, en dessous des eucalyptus et collé au chêne liège.

Le manque d’intérêt au niveau du pin parasol se révèle dans l’application de la nouvelle loi. A peine 0,7% de l’aire d’arborisation ou de nouvelle arborisation entre octobre et décembre sont de cette espèce. Plus de succès a obtenu le pin parasol, la seconde espèce la plus importante quant aux demandes d’autorisation ou de communication préalable – 4% de l’aire totale. L’intérêt croissant pour le pin parasol était identifié à l’Inventaire Forestier, qui enregistre une montée de 54% d’aire occupée, entre 1995 et 2010.

La nouvelle loi de l’arborisation et nouvelle arborisation est fortement contestée, pour prétendument faciliter l’expansion des eucalyptus. Il y a plus de deux décennies que l’espèce est vue pour beaucoup comme un danger, de par les risques de consommation élevées d’eau, d’érosion des sols et la pari d’une monoculture forestière avec peu de potentiel dans le domaine de la biodiversité.

Selon la loi maintenant révoquée, les plantations qui contemplaient des aires continues de plus de 50 hectares étaient assujetties à une autorisation préalable de l’autorité forestière. En dessous de ce seuil, l’approbation était conditionnée par les municipalités, à l’abri du décret-loi des modifications du relief et de couverture végétale.

Cette semaine, les organisations non gouvernementales et des personnalités du monde universitaire se sont joints sur une plateforme pour la Forêt, qui exige la révocation de la nouvelle loi. Les souscripteurs de la plateforme disent, dans un communiqué, que le diplôme « est un encouragement à la continuité de la situation incontrôlée et de désordre existant en ce moment dans la forêt portugaise ».

La possibilité de se planter la forêt sans l’autorisation en dessous de deux hectares est l’un des aspects qui préoccupe les détracteurs de la loi. Cette possibilité est entrain de révéler peu expressive, selon les chiffres maintenant divulgués par ICNF. Bien que presque la moitié (48%) de toutes les demandes entrées à l’ICNF soient des communications préalables, l’aire représente juste de 8% de la superficie concernant toutes les demandes.

L’aire moyenne de chaque demande est de 1,3 hectare.

Quant aux autorisations, elles somment 52% des demandes et 92% de l’aire, avec une superficie moyenne de 12,5 hectares.

L’aire de la nouvelle forêt – 446 hectares en demandes d’arborisation – est pratiquement insignifiante en comparaison avec la superficie forestière existant dans le pays, qui est de 3,2 millions d’hectares.

L’ICNF appelle à l’attention du fait que ces données concernent des demandes et communications et non à des interventions déjà approuvées.

Source: www.publico.pt